Les méthodes de musculation
Le bodybuilding n’est pas de la musculation. On ne soulève pas des poids dans un simple but de faire travailler les muscles. Le but du culturiste est – nous l’avons vu maintes fois – de construire son corps. Pour cela, il ne peut pas se contenter de faire des séries (voir les exercices) fixes, simples (par exemple, 5 séries de 10 rép.). Les body builders ont alors mis en place des méthodes de musculation permettant d’obtenir un résultat optimal pour le développement du muscle. Ces méthodes de musculation s’appliquent en général sur les exercices, influant sur le nombre de répétitions et la charge utilisée en fonction de la série.
Méthodes de musculation : les « principes » Weider
On regroupe sous ce vocable toute une panoplie de méthodes visant à modifier l’exécution des séries ou des répétitions. La méthode d’entraînement Weider (celle qui est censée être suivie par de grands champions tels Arnold Schwarzenegger, Ken « Flex » Wheeler ou le Docteur Franco Columbu, etc) préconise un grand volume de travail, c’est à dire : beaucoup de séances et beaucoup de séries. Cette méthode est en général la plus connue, du moins en France. Tous les livres de bodybuilding écrits (ou traduits) sur la terre de Victor Hugo ne traitent en général des principes Weider. Idem dans les salles de culturisme : les Français ne s’entraînent en majorité qu’à la Weider ! C’était mon cas jusque cette année. Le fait vient d’un manque d’information concernant le bodybuilding en France, et du coup, ne nous arrive des USA que ce qui est hyper-connu (ai-je besoin de rappeler le manque d’esprit d’initiative des Français ?! ;-).
Seuls quelques rares sites (celui-ci en est-un !) internet proposent aux Français de connaître les autres méthodes d’entraînement que celle de Weider. On dit souvent que les États-Unis ont dix ans d’avance, cela s’appliquerait-il aussi au body ?
Oui et Non. Certains pensent que si les méthodes de travail à haute intensité – c’est à dire peut de séances et de séries et un maximum d’intensité – sont peu utilisées en France, c’est parce qu’elles ne sont qu’une « mode ». Ce qui est faux. Les méthodes de musculation à haute intensité étaient utilisées tout au long de l’histoire du bodybuilding, mais par moins d’athlètes. Dorian Yates, Mike Mentzer ou encore Arthur Jones sont les principaux promulgateurs du travail intensif. Selon cette « philosophie », il faut devenir fort pour devenir gros (« big »). Ces méthodes retrouvent toutefois un regain d’intérêt aujourd’hui : depuis 1995 environ, de plus en plus de bodybuilders optent pour un entraînement à haute intensité.
Beaucoup de ces « méthodes » (si l’on peut les dénommer ainsi), ne sont en fait que des gadgets et je ne les présente ici que par soucis d’exhaustivité. En effet, tout bodybuilder digne de ce nom ne s’entraîne avec ces technique de musculation, qui sont plus des gymnastiques, voire des jeux.